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Quel bilan de l’appel à projets « (Re)localisations dans les secteurs critiques » ? La Direction générale des entreprises, dans son « Thémas de la DGE » de ce mois de juillet, propose un bilan de cet appel de juillet 2020, qui visait à renforcer la production nationale et à soutenir l’implantation, ou la réimplantation, de certaines industries stratégiques sur le territoire suite de la crise du Covid-19. Cette dernière a mis en évidence de manière inédite la dépendance industrielle française aux fournisseurs étrangers et la fragilité de certaines chaînes de valeur mondiales, y compris sur des biens d’importance stratégique. Cinq secteurs ont ainsi été ciblés : agroalimentaire, santé, électronique, intrants essentiels de l’industrie et télécommunications 5G.
Trois ans après son lancement, le bilan est très positif et a notamment bénéficié aux PME de plus de 10 salariés, avec un taux d’aide plus important pour les plus petites entreprises. Le dispositif a atteint ses objectifs en permettant de faciliter la relocalisation de la production d’environ 400 produits, dont près de 60 % en provenance de pays asiatiques. Cet appel à projet a permis d’aider 482 projets impliquant 529 entreprises distinctes pour 838 millions d’euros, soit la quasi-totalité de l’enveloppe prévue (850 M€). En regard, le montant total des investissements prévus par ces projets s’élève à 3,2 milliards d’euros. Le secteur des intrants essentiels de l’industrie est celui qui bénéficie du montant global d’aides le plus élevé, soit 317 millions d’euros permettant par effet de levier 1,3 milliard d’euros d’investissement.
Les investissements prévus ciblent, entre autres projets, les domaines de :
- la santé: construction d’une filière souveraine sur les tests virologiques RT-PCR ;
- l’électronique: industrialisation et développement de procédés innovants concernant les semi-conducteurs ou les circuits imprimés;
- la 5G: développement de plateformes d’expérimentation dans la santé, l’aéronautique, le ferroviaire, l’industrie 4.0 ;
- l’agroalimentaire: relocalisation ou au développement de la production de produits alimentaires stratégiques pour notre autonomie, tels que les ingrédients et additifs, les protéines végétales et alternatives ou encore les emballages alimentaires ;
- des matériaux et des métaux: fabrication des produits « amont » de l’industrie, comme les métaux et alliages ou les terres rares.
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