Heureux de partager avec vous cette soixante-septième édition de notre newsletter.
Plus d’inflation, moins de croissance… c’est en substance ce que révèlent les projections macroéconomiques de la Banque de France dévoilées le 21 juin. Selon elle, la croissance n’atteindra que 2,3 % cette année, elle l’estimait à 2,9 % à la fin du premier trimestre. La hausse de l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’est poursuivie au cours de ces derniers mois, passant de 5,1 % en rythme annuel en mars à 5,4 % en avril, puis 5,8 % en mai. L’IPCH en 2022 s’établirait donc à 5,6 %. Une hausse due à plusieurs facteurs : les conséquences de la guerre en Ukraine s’ajoutent aux difficultés déjà présentes à l’international sur les chaînes de valeur et les marchés de matières premières.
La Banque de France indique que la hausse des prix aura des effets sur les salaires nominaux. Le salaire minimum a connu trois réévaluations successives entre octobre 2021 et mai 2022 qui ont conduit à une hausse globale de près de 6 % sur un an, soit plus que l’inflation à fin mai (inflation IPC à 5,2 %). Suivant cette même formule, la Banque de France anticipe deux nouvelles augmentations en octobre 2022 et octobre 2023 en plus des hausses habituelles de janvier. Une évolution qui devrait peser sur les coûts des entreprises et avoir un impact non négligeable sur leur taux de marge. Selon la Banque de France, ce dernier se dégraderait d’environ 2 ½ points entre 2021 et 2024, une dégradation d’une ampleur bien moindre que celle d’environ 4 points qui avait pu être observée à l’époque des chocs pétroliers des années 197.0. Finalement, le taux de marge se rapprocherait en 2024 de son niveau d’avant crise (environ 32 % en 2018), aidé par la baisse des impôts de production en 2021.
Voici d’autres informations qui pourraient vous intéresser:
- Délais de paiement, où en est-on ?
- Qu’est-ce que le relevé de dette Urssaf ?
- Une nouvelle plateforme pour aider les TPE/PME
