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« Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d’être fiers et méritants d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours. Nous ne nous considérons pas comme les talents d’une planète soutenable. » Telle est la teneur du discours tenu par huit ingénieurs agronomes lors de leur cérémonie de remise de diplôme à la grande école AgroParisTech.
Autobaptisés les « ingénieurs qui bifurquent », ils ont dénoncé à tour de rôle les principaux débouchés de leur formation les menant vers des « jobs destructeurs [qui] nuisent en servant les intérêts de quelques-uns », comme le développement « des énergies dites vertes qui permettent d’accélérer la numérisation de la société tout en polluant et en exploitant à l’autre bout du monde ». « Les membres du collectif ont témoigné de leur refus de la voie toute tracée d’ingénieur qu’on leur a toujours fait miroiter au sein de leur école, et leur désir et leur choix de rejoindre des luttes écologiques et paysannes, de s’installer en collectif agricole ou encore d’habiter à Notre-Dame-des-Landes. »
Cette prise de position entre en résonance avec le fort engagement des étudiants de la génération actuelle en matière environnementale, et leur propension à refuser de travailler pour des entreprises qu’ils ne considèrent pas à la hauteur des enjeux. Les Agro, les X et autres talents à haut potentiel veulent ainsi challenger les entreprises pour qu’elles s’engagent plus concrètement dans cette bataille du siècle pour la transition environnementale.
Seront-ils entendus (à temps) ?
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